Compte tenu des délais, le vote par correspondance ne peut bien entendu plus être envisagé pour le scrutin du 28 juin, le Gouvernement ayant bloqué les initiatives sénatoriales précédentes.
Toutefois, à l’occasion de l’examen du projet de loi relatif au « second tour des municipales », j’ai de nouveau déposé un amendement pour instaurer le vote par correspondance en période d’état d’urgence sanitaire. Les contraintes de temps invoquées par le Gouvernement ne pourrait dès lors plus nous être objectées pour les scrutins ultérieurs.
Présenté et défendu par mon collègue Jean-Pierre Sueur, l’amendement a malgré tout été rejeté.
Le rapporteur y était défavorable au motif que l’état d’urgence sanitaire ne serait plus inscrit dans la loi au 31 mars 2021. Le Gouvernement également, au motif que se rendre à la poste ne limiterait pas le risque sanitaire.
Pourtant, une réhabilitation du vote par correspondance semble faire son chemin. Le Ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il avait proposé un groupe de travail aux députés et que les moyens du ministère seraient mis à disposition pour éclairer les travaux.
Le taux d’abstention record lors du premier tour des élections municipales, a montré qu’il était impératif de trouver des solutions palliatives pour permettre à chacun de participer au scrutin dans un contexte de crise. Le vote postal en est une parmi d’autres et il a prouvé son efficacité dans d’autres pays
Il est désormais essentiel de réinventer nos pratiques électorales.