Hier soir, je suis intervenu en séance au sujet du projet de révision de la Constitution visant à intégrer la préservation de l’environnement et de la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique à son article 1er.
Le président de la République a promis de soumettre ce texte issu de la convention citoyenne, sans filtre, au référendum, cherchant ainsi à faire oublier la longue liste de ses renoncements en matière environnementale : réintroduction des néonicotinoïdes, abandon de l’interdiction du glyphosate, définition au rabais des perturbateurs endocriniens, désengagement de l’État dans le scandale du Chlordécone et défaut d’ambition pour sortir du tout plastique.
Ce référendum semble déjà faire l’objet d’un enterrement de première classe par le président de la République qui s’en défend par ailleurs.
Il a été aidé en cela par la majorité sénatoriale qui a adopté une version modifiée du texte initial ne permettant pas le vote conforme nécessaire à l’organisation du référendum. Cette version est par ailleurs dénuée de toute ambition environnementale, traduisant sans surprise le faible volontarisme de la majorité sénatoriale en matière écologique.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain s’y est donc logiquement opposé – avec les groupes communiste et écologiste – car l’évidence de l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité nécessitent des actes forts.