Masques : protégeons-nous !
Publié le 5 avril 2020
Parce que toutes les mobilisations collectives sont utiles dans la période que nous traversons, et sans doute après, j’ai co-rédigé et co-signé cette pétition citoyenne sur le port du masque avec mon collègue Sylvain Brouard.
L’Académie de médecine vient de recommander, en complément aux mesures barrières actuellement en vigueur, que « le port d’un masque « grand public », aussi dit « alternatif », soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement » ainsi que dans le cadre de la levée du confinement. Les autorités sanitaires américaines viennent de faire de même. Une littérature scientifique fournie, antérieure à la présente crise, tend à démontrer que le port du masque est utile pour protéger les autres quand on est infecté (ou quand on ne sait pas si on l’est lorsqu’il n’y a pas de tests disponibles…) et se protéger si l’on est en contact avec des personnes infectées, en particulier asymptomatiques, et ce également, bien que de manière plus limitée, lorsque les masques portés sont fabriqués à la maison.
Les pays dans lesquels la propagation de la pandémie a été la plus lente, comme la Corée du Sud ou le Japon, sont ceux dans lesquels la culture du port du masque est particulièrement développée, sans bien entendu prétendre que celle-ci soit la cause unique de cette spécificité. Les responsables chinois ne font pas mystère de l’importance du masque pour enrayer la propagation du COVID-19 et sortir du confinement sans relancer la pandémie. L’institution américaine en charge de la prévention et de la lutte contre les maladies (CDC) recommande également désormais le port du masque et celui-ci est déjà imposé par certains pays européens comme l’Autriche ou la République tchèque.
Pour ces raisons, et parce que la mobilisation citoyenne est une des clés pour sortir de la crise actuelle, nous appelons tous les citoyens et autorités politiques :
1. à réserver aux professions les plus exposées (de la santé, de la sécurité ou encore en contact constant avec le public comme les caissières ou les commerçants) les masques certifiées (NH95, FFP2, etc.) tant que leur pénurie persiste ;
2. à porter, lors des sorties hors de leur domicile, des masques alternatifs, faits maison (modèles proposés par l’AFNOR ou encore par le gouvernement belge) ou en cours de développement par des entreprises locales ;
3. à se procurer, fabriquer et partager des masques alternatifs ;
4. à sensibiliser nos concitoyens pour faire porter, acquérir, fabriquer et partager des masques alternatifs.